LA COURSE AU PÉTROLE EN GRÈCE PEUT-ELLE DÉGÉNÉRER EN CONFLIT AVEC LE VOISIN TURC ?
Engluée dans un marasme économique profond, la Grèce serait sur le point de prospecter ses fonds marins riches en pétrole pour sortir de la crise. Le voisin turc ne l’entend pas de cette oreille.
On ne le sait pas mais, notre voisin Grec est un petit pays producteur de pétrole. Il produit environ 2000 barils de pétrole par jour soit 0,5 % de ses besoins. Cette proportion pourrait vite augmenter.
Pour réduire son déficit et sa dépendance envers le marché de l’énergie, le gouvernement de Antonis Samaras semble avoir misé sur l’exploitation de gaz et d’or noir en eau profonde. En effet, plusieurs rapports s’accordent sur la présence d’un possible gisement extrêmement intéressant au sud de la Crète.
Même si rien ne confirme pour l’heure son existence, le gouvernement rêve déjà d’un appel d’offres vers les compagnies de forage internationales qui pourraient rapidement sortir la Grèce de sa torpeur économique et sociale.
La réserve de pétrole pourrait atteindre 100 milliards de Barils.
Un voisin turc toujours aussi gênant.
Outre l’incertitude sur la quantité de pétrole enfouie au fond des eaux de la mer Égée, un autre obstacle se dresse devant la Grèce, le voisin turc.
La Grèce s’est déjà querellée avec la Turquie en 2000 après la découverte de réserves de gaz à Chypre. Ce gisement colossale (il peut ravitailler l’île tranquillement pour 150 ans) avait refroidi les relations entre les deux voisins qui s’étaient bien entendu jetés sur les puits d’hydrocarbures.
Treize ans plus tard, la Turquie a fait savoir à nouveau qu’elle conteste les possibles exploitations de pétrole en Mer Egée. Elle se veut même menaçante et se dit prête à organiser des manœuvres militaires.
La Turquie n’a jamais reconnu le plateau continental grec ainsi que les frontières maritimes européennes…Il faut dire que Grecs et Turcs disposaient d’un accord mutuel gelant les prospections énergétiques en Mer Egée.
Alors que les premiers résultats des forages seront connus d’ici trois ans, le gouvernement grec doit se montrer vigilant sous peine de faire face à une nouvelle crise, diplomatique cette fois-ci.